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États-Unis : le zoo de Detroit inaugure une monumentale installation pour ses manchots

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Lundi 18 avril 2016, le zoo de Detroit dans le Michigan (États-Unis) ouvrira au public le Polk Penguin Conservation Center (PPCC). Évoquant un iceberg tabulaire avec une large crevasse et une cascade de 7,50 mètres, cette installation intérieure est présentée par l’établissement nord-américain comme la plus vaste au monde pour des sphéniscidés, ordre d’oiseaux de mer originaires de l'hémisphère austral et regroupant les manchots et les gorfous.

POLK PENGUIN CONSERVATION CENTER

(Image Detroit Zoo)

Le Polk Penguin Conservation Center abrite ainsi quelque 80 spécimens appartenant à quatre espèces différentes : le gorfou doré ou gorfou macaroni (Eudyptes chrysolophus), le gorfou sauteur (Eudyptes chrysocome), le manchot papou (Pygoscelis papua) et le manchot royal (Aptenodytes patagonicus).

Les deux gorfous sont classés « vulnérables » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Le manchot papou est considéré comme « quasi menacé » tandis que le manchot royal reste pour l’heure une « préoccupation mineure ».

D’un coût annoncé de 30 millions de dollars (environ 26,6 millions d’euros), le Polk Penguin Conservation Center s’étend sur quelque 8.000 m2 près de l’entrée du zoo fondé en 1928 et situéà Royal Oak, dans la banlieue de Motown.

Selon son président-directeur général Ron Kagans présentant en 2013 le projet du PPCC dans les colonnes du Guardian, le zoo de Detroit avait déjà inauguré en 1968 le premier « penguinarium » d’Amérique du Nord.

(Vidéo des manchots en vision sous-marine).

Vagues et chutes de neige

À l’intérieur du bâtiment, ce nouveau « penguinarium » couvre environ 3.100 m2 avec un bassin de plus d’1,2 million de litres, dont le volume est dix fois plus important que celui de l’ancienne installation. Les visiteurs le découvrent d’abord par une vaste baie. Puis ils sont invités à descendre au niveau inférieur en empruntant une rampe évoquant la traversée de la mer de Weddell à bord de l’Endurance, le trois-mâts goélette de l’expédition en Antarctique menée en 1914 par Sir Ernest Shackleton (1874-1922).

Après avoir affronté une virtuelle tempête australe grâce à divers effets sonores et visuels, le public bénéficie d’une vision sous-marine sur les évolutions des manchots et des gorfous grâce à deux tunnels et une grande paroi vitrée. En remontant à l’étage supérieur, il peut s'attarder devant nun ouveau point de vue sur le penguinarium avant d’être dirigé vers la boutique…

La température de l’air au sein de l’espace réservé aux oiseaux est maintenue à 2,8°C et celle de l’eau à 4,4°C. Selon ses concepteurs, cette installation doit favoriser un comportement naturel chez les manchots et les gorfous, de la plongée au marsouinage en passant la nidification et l’élevage des jeunes. Afin d’évoquer au plus près leur habitat naturel, des rochers ont été reconstitués et la glace est omniprésente dans l’installation. En outre, des systèmes permettent d’imiter le clapotis des vagues - avec trois niveaux d’intensité - et des chutes de neige.

Pour découvrir de visu le Polk Penguin Conservation Center :


« Une promesse de nature » de Pierre Gay : un Bioparc dans mes bagages

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L’expérience d’une vie consacrée à l’établissement zoologique familial, aux animaux et surtout tournée vers les hommes. Ainsi pourrait-on définir (une gageure !) Une promesse de nature. Du zoo au Bioparc, une révolution, le dernier livre de Pierre Gay, directeur général du Bioparc de Doué-la-Fontaine (Maine-et-Loire) et du zoo des Sables d’Olonne (Vendée), paru aux éditions Delachaux et Niestlé.

UNE PROMESSE DE NATURE

Au fil de cet ouvrage, reflet d’une vie passionnée, se croisent et se répondent - comme les différentes espèces au cœur des « carrières-mondes» de Doué-la-Fontaine - les interrogations sur notre rapport à l’animal captif, une histoire de famille avec la tutélaire figure paternelle suscitant respect, admiration et besoin d’émancipation, des réflexions sur notre part d’animalité, un plaidoyer en faveur du principe d’immersion ou les souvenirs de rencontres déterminantes ayant contribuéà transformer un zoo traditionnel en un Bioparc avant-gardiste.

Parmi ces figures marquantes se distinguent notamment celles du grand zoologique Pierre Pfeffer, « ennemi bienveillant des zoos », des frères Jean-François et Michel Terrasse dont le combat a permis le retour des vautours dans le ciel des Cévennes, des photographes naturalistes Christine et Michel Denis-Huot, du vétérinaire Marc Lermould grâce auquel Doué-la Fontaine devint le premier établissement privé français à intégrer l’Association européenne des zoos et aquariums, ou encore de Noël Chapon. En avril 1978, l’enthousiasme de ce boulanger, herpétologue et chantre des parcs animaliers anglais, convainquit Pierre Gay de franchir le Rubicon - en l’occurrence la Manche - pour découvrir le zoo de Jersey créé par Gerald Durrell. Une visite cruciale où« l’évidence de l’utilité des zoos balaya le poids de la détention ».

Cette révélation, l’amour des sensations de la nature et une volonté farouche de changer les choses donnèrent à Pierre Gay l’énergie pour convaincre son père Louis de bouleverser sa vision du zoo. Celui-ci commença alors à sa mue. Et en 2011, le cinquantenaire de la création du zoo de Minières vit la naissance officielle du Bioparc. Une appellation imaginée lors d’une longue soirée dans la jungle panaméenne - Pierre Gay a l’âme du grand voyageur - au cours d’une expédition sur les traces des atèles noirs (Ateles paniscus).

LA VALLEE DES RHINOCEROS DU BIOPARC DE DOUE-LA-FONTAINE

Rhinocéros noir - espèce classée « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature - dans la vallée des rhinocéros du Bioparc. Inauguré en 2005, cet espace creusé dans le falun couvre deux hectares (photo Ph. Aquilon).

Depuis, l’ouverture en 2013 du sanctuaire des okapis conçu par Pierre et son fils François - ingénieur paysagiste ayant ouvert aux visiteurs les portes de l’immersion - a tracé un nouveau cerne sur le tronc du Bioparc dont les racines s’ancrent toujours plus profondément dans le monde sauvage à travers le soutien à une quinzaine d’actions de conservation in situ. De l’association pour la sauvegarde des girafes du Niger à BioAndina en Argentine, en passant par Antongil Conservation à Madagascar ou le Snow Leopard Trust en Mongolie, ces « projets Nature » participent tous de la philosophie du Bioparc, « ambassade d’une communauté animale dispersée ». Ils prennent en compte les exigences des animaux comme les besoins des hommes.

« J’ai l’impression que vous êtes parti des animaux et que, petit à petit, vous avez rencontré les hommes », confia un jour de 2002 la productrice-animatrice de radio Kriss à Pierre Gay lors d’un « Portrait sensible » diffusé sur les ondes de France Inter. Ce livre en est la preuve.

GAY Pierre, Une promesse de nature. Du zoo au Bioparc, une révolution, Éditions Delachaux et Niestlé, mars 2016, 224 p., 21,90 €.

Réintroduction : dernière étape pour l’oryx algazelle avant la liberté !

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L’oryx algazelle (Oryx dammah) s’apprête à quitter la liste des espèces considérées comme éteintes à l’état sauvage par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), où elle figurait depuis l’an 2000.

Lundi 14 mars 2016, 25 animaux (*) ont en effet été transférés par avion cargo d'Abu Dhabi à Abéché, la grande ville de l’est du Tchad. Pour la première fois depuis 30 ans, des oryx algazelles foulaient alors le sol tchadien avant d’être conduits dans la réserve de faune d’Ouadi Rimé-Ouadi Achim, au centre du pays.

Afin de s’acclimater à leur nouvel environnement, ces oryx ont été relâchés dans une vaste zone clôturée. Ils retrouveront une totale liberté seulement cet été - vraisemblablement en septembre - lorsque la saison des pluies aura rendu cette région aride plus favorable à leur survie.

PREMIER RELACHE D'ORYX ALGAZELLES SUR LE SOL TCHADIEN

Ces oryx algazelles sont les premiers à poser leurs sabots sur le sol tchadien depuis près de trois décennies (photo Environment Agency - Abu Dhabi avec l’aimable autorisation de cet organisme).

Cette réintroduction est le fruit d’une coopération entre l’Agence pour l'environnement d'Abu Dhabi (EAD) et le gouvernement de la République du Tchad.

Par ailleurs, des chercheurs du Smithsonian Conservation BiologyInstitute (SCBI) - organisme américain supervisant  l'effort de conservation des espèces mené par la Smithsonian Institution - suivront à distance le troupeau après son relâché. Enfin, une équipe de gardes et de spécialistes de la faune formés par l’EAD et le Sahara Conservation Fund (SCF) veillera sur les bovidés et interviendra après des communautés locales.

Sauvegarde de l’écosystème sahélien

« Ce programme ambitieux et historique a été rendu possible par la constitution d’un « troupeau mondial » d’oryx algazelles à Abou Dhabi et par plusieurs décennies d’excellence dans la gestion de cette espèce en captivité à travers le monde », a déclaré Steve Monfort, directeur du SCBI, lors de l’arrivée des animaux sur le sol tchadien. « Le retour de l’oryx dans la nature aura des effets très importants et positifs sur la sauvegarde de tout l’écosystème des prairies sahéliennes. »

« Notre projet constitue une première car la réserve naturelle n’est pas clôturée. Une réintroduction réussie permettrait donc à ce magnifique animal d’évoluer en liberté et de ne plus figurer dans la liste des espèces disparues à l’état sauvage », déclarait en novembre 2014 Razan Khalifa Al Mubarak, le secrétaire général de l'EAD (lire http://biofaune.canalblog.com/archives/2014/11/22/31004144.html).

ORYX ALGAZELLES DANS LEUR ENCLOS D'ACCLIMATATION D'OUADI RIME-OUADI ACHIM

Les oryx dans leur enclos d’acclimatation (photo Environment Agency - Abu Dhabi avec l’aimable autorisation de cet organisme).

Jusqu’au milieu des années 1980, environ 500 individus vivaient encore en liberté au Tchad et au Niger. Pourtant, en 1988, seuls quelques dizaines d’oryx étaient encore recensés. Ensuite, plus aucune observation en milieu naturel n’a été enregistrée. L’espèce a donc survécu uniquement en parcs zoologiques et dans des collections privées, notamment aux Émirats arabes unis (EAU), lesquels hébergent aujourd’hui la plus importante population au monde avec plus de 3.000 individus. Un programme international d’élevage en captivité a été initié dès les années 1960.

Si la chasse fut la principale cause de l’extinction de l’oryx algazelle dans la nature, le développement anarchique des pâturages et la perte de son habitat constituent les principales menaces planant désormais sur l’avenir de l’oryx algazelle au Tchad.

Oryx cobayes aux États-Unis

Avant le relâché du troupeau, chaque animal sera équipé d’un collier émetteur à transmission par satellite dont les données seront suivies par des scientifiques du SCBI et de la Société zoologique de Londres (ZSL). Les informations obtenues permettront de suivre à la trace les oryx, de mieux les protéger et enrichiront les connaissances sur le comportement et l’écologie de cette espèce.

Ces colliers ont été testés sur des oryx maintenus aux États-Unis par le SCBI à Front Royal, en Virginie, et sur d’autres spécimens élevés au Fossil Rim Wildlife Center, dans le Texas. Le port de ces équipements n’a pas affecté les individus concernés. Avant la réintroduction prévue à la fin de l’été prochain, les scientifiques du SCBI se rendront au Tchad pour équiper les animaux, procéder aux ultimes tests de transmission de données et peaufiner les protocoles d’analyses.

ORYX ALGAZELLES DANS LEUR ENCLOS D'ACCLIMATATION AU TCHAD

Le troupeau doit recouvrer une totale liberté au cœur du Sahel durant l’été 2016 (photo Environment Agency - Abu Dhabi avec l’aimable autorisation de cet organisme).

Le projet vise àétablir une population viable de 500 oryx  dans la région au cours des cinq prochaines années. L’EAD constitue actuellement un troupeau génétiquement varié avec des spécimens originaires des États-Unis, d’Europe et des Émirats arabes unis. L’an dernier, l’Agence abou-dhabienne a ainsi reçu 42 oryx en provenance de six établissements zoologiques états-uniens, membres de l'Association des zoos et des aquariums (AZA) ou collections privées. En outre, 14 oryx ont récemment rejoint les Émirats arabes unis depuis le Marwell Wildlife, parc animalier anglais du sud de l’Angleterre gérant le programme européen d'élevage (EEP) de l’espèce. Ces oryx proviennent de sept institutions zoologiques européennes situées en Allemagne, en France, au Danemark, en Pologne et au Royaume-Uni. Ce troupeau doit participer aux prochaines réintroductions.

(*) Selon Sébastien Laurent, directeur du zoo de La Boissière-du-Doré (44), l’ancien mâle reproducteur du groupe hébergé dans l’établissement de Loire-Atlantique figure dans le troupeau arrivé mi-mars au Tchad.

Sources : Smithsonian Insider, UICN, Emirates News Agency, journaldutchad.com

Sahara occidental : première observation de ratels depuis 25 ans !

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Selon l’association de conservation locale Nature Initiative, des ratels ont été observés pour la première fois depuis un quart de siècle, mercredi 9 mars 2016, dans la région de Dakhla, au Sahara occidental.

Trois spécimens - un adulte et deux juvéniles - ont été surpris par un piège photographique installé par des chercheurs de BiOME Ecology. Ces scientifiques conduisent divers travaux - concernant essentiellement les mammifères et les oiseaux - au Sahara occidental, dans le Sud marocain, en Estonie et en Grande-Bretagne.

RATELS DANS LE SAHARA OCCIDENTAL

(Photo BiOME Ecology avec l'aimable autorisation de cet organisme)

Alors que la majorité des ongulés et des grands carnivores ont disparu de cette zone de l’ouest du Sahara, ce cliché révèle donc la présence dans la région de ces prédateurs opportunistes de taille moyenne.

Classé en « préoccupation mineure » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le ratel (Mellivora capensis) est considéré comme menacé dans plusieurs pays, dont le Maroc. Ce mustélidé - grand amateur de miel entretenant une relation de symbiose avec certains oiseaux pour la quête de cette substance - est en particulier la cible des apiculteurs et des éleveurs de petit bétail mais aussi la victime indirecte des persécutions visant d’autres espèces comme les chacals ou le caracal. Les empoisonnements ont ainsi entraîné sa disparition dans de nombreuses régions de son aire de répartition traditionnelle.

Unique représentant actuel du genre Mellivira, le ratel se rencontre dans la majeure partie de l’Afrique subsaharienne, au sud du Maroc et au sud-ouest de l’Algérie. Il est également présent en Asie, dans la péninsule arabique, du Proche-Orient au sous-continent indien et au Turkménistan.

Si certains auteurs reconnaissent dix sous-espèces en fonction de critères morphologiques et de la couleur du pelage, l’absence d’études génétiques rend une telle classification sujette à caution.

Pour découvrir le site de BiOME Ecology : http://biomeecology.com

Inde : le braconnage des tigres en hausse !

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Selon une étude de la Wildlife Protection Society of India (WPSI) dévoilée vendredi 29 avril 2016 et mettant en cause l’efficacité de la lutte anti-braconnage en Inde, davantage de tigres auraient été tués dans le sous-continent entre le 1er janvier et le 26 avril 2016 que durant toute l’année dernière.

D’après cette association à but non lucratif fondée en 1994, 28 tigres ont ainsi été braconnés au cours des quatre premiers mois de 2016, soit trois de plus que le nombre total d’individus tués en 2015.

TIGRE DU BENGALE DANS LE PARC NATIONAL INDIEN DE RANTHAMBORE

Tigre du Bengale dans le parc national de Ranthambore, inauguré en 1980 et situé dans l'État du Rajasthan au nord-ouest de l'Inde (photo Koshyk).

« Ces informations sont très préoccupantes », estime Tito Joseph, responsable des programmes à la WSPI. « Le braconnage ne peut être enrayé que si nous menons des opérations de renseignement coordonnées car le trafic de la faune sauvage, relevant du crime organisé international, implique des complicités dans de nombreux pays. »

D’après une estimation de 2014, l’Inde abritait alors 2.226 tigres, soit plus de la moitié de la population mondiale présumée. Toutefois, le modèle statistique utilisé par New Dehli pour ce recensement a suscité la controverse. « Laméthodologie montre des lacunes statistiques fondamentales quant à l’échantillonnage et ses extrapolations », soulignait une étude menée par l’université anglaise d’Oxford et publiée le 23 février 2015 dans la revue Ecology and Evolution. Les données avaient en effet été obtenues grâce à des pièges photographiques et des relevés d’empreintes réalisés sur des zones très limitées avec un (trop) petit nombre d’individus.

Une hausse… sous réserve

Le communiqué du WSPI intervient peu après l’annonce par le Fonds mondial pour la nature (WWF) et le Global Tiger Forum d’une hausse, inédite après un siècle de déclin, du nombre de tigres sauvages avec 3.890 individus vivant à l’état naturel. « C’est principalement en Russie, au Bhoutan, au Népal et en Inde que la population est en augmentation », précisait lundi 11 avril 2016 Ginette Hemley, la vice-présidente du WWF, expliquant cette embellie par la création d’aires protégées et de patrouilles anti-braconnage.

Toutefois, pour certains experts, cet accroissement serait dûà l’amélioration des méthodes de comptage.

TIGRESSE DANS LE PARC NATIONAL INDIEN DE BANDHAVGARH

Tigresse et ses petits en décembre 2009 dans le parc national de Bandhavgarh, créé en 1968 dans l'État du Madhya Pradesh (photo Brian Gratwick).

La viande et les os de tigre sont particulièrement prisés dans la médecine traditionnelle chinoise et atteignent aujourd’hui des prix très élevés. Pour tuer les grands félins, les braconniers ont recours aux armes à feu, au poison, aux pièges et même à l’électrocution.

La sous-espèce du tigre du Bengale (Panthera tigris tigris) est classée « en danger d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Source : South China Morning Post.

Né en Australie, un orang-outan va être relâché dans la nature à Sumatra

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Âgé de huit ans et baptisé Nyaru, un orang-mâle du zoo de Perth quittera l’Australie mardi 10 mai 2016 pour rejoindre un sanctuaire sur l’île indonésienne de Sumatra, où il sera ensuite relâché dans le parc national de Bukit Tigapuluh.

« Nous avons mis en place une « école de la jungle » pour lui faire découvrir ce dont il aura besoin dans la nature », a précisé Holly Thompson, la responsable des primates du zoo de l'État d'Australie-Occidentale, au quotidien régional West Australian.

Pour faciliter son acclimatation, les soigneurs de l’établissement animalier lui ont notamment fourni une alimentation variable pour l’habituer au cycle « d’abondance-disette » des fruits dans la nature.

NYARU

Nyaru est né le 20 octobre 2007 au zoo de Perth (photo Geoff Scales / zoo de Perth).

Nyaru a également pu développer ses compétences en brachiation grâce aux aménagements aériens de son enclos, s’entraîner à la confection d’un nid avec la matriarche Puan - âgée de 63 ans - et enrichir son comportement social avec Teliti, une femelle de six ans. Le futur orang-outan sauvage a également eu accès à un figuier afin d’y perfectionner ses talents de grand singe arboricole et de constructeur de nid.

Le parc maintient habituellement ces primates solitaires dans des installations séparées mais les contacts de Nyaru avec ses congénères ont été accrus pour que le jeune mâle sache adopter un comportement adéquat lorsqu’il croisera d’autres orangs-outans dans les forêts de Sumatra.

« Nyaru est préparé depuis sa naissance à son retour dans son milieu originel », souligne Susan Hunt, la directrice du zoo de Perth.

Libre de disparaître dans la forêt

Une fois arrivéà Sumatra, Nyaru poursuivra son apprentissage sur place. « Il bénéficiera d’une acclimatation progressive à son nouvel environnement, grimpera aux arbres et découvrira les ressources disponibles dans la forêt », précise le Dr. Peter Pratje, responsable du Bukit Tigapuluh Orangutan Project. « Il s’adaptera ainsi au milieu forestier puis quittera les abords du centre. De lui-même, il décidera de s’éloigner du lieu du relâché et nos équipes le suivront là où il désire aller. » Nyaru sera équipé d’une balise radio permettant de suivre ses déplacements dans la forêt.

« Nous sommes particulièrement fiers d’être le seul établissement au monde à réintroduire des orangs-outans de Sumatra dans la nature ! », se réjouit Susan Hunt. « Notre objectif final est que Nyaru se reproduise et contribue àaugmenter le nombre d’individus de cette espèce fascinante et à accroître la diversité génétique d’une population sauvage fragile.»

PETER PRATJE

Le Dr. Peter Pratje, ici en mars 2008 dans le parc national de Bukit Tigapuluh. Ce biologiste travaillant pour la société zoologique de Francfort est le responsable de l’Orangutan Project fondé en 1998 par Leif Cocks. Celui-ci est notamment le curateur  des espèces exotiques au zoo de Perth (photo Norbert Guthier).

Nyaru deviendra ainsi le troisième orang-outan élevé au zoo de Perth - après la femelle Temara en 2006 puis le mâle Semeru en 2011 - à retrouver son milieu d'origine dans le cadre de la coopération entre l’établissement australien et le programme de conservation du parc national de Bukit Tigapuluh. Ce dernier est le fruit d’un partenariat initié entre le gouvernement indonésien et la société zoologique allemande de Francfort dans le but de protéger les dernières populations d’éléphants d’Asie et d’orangs-outans, de tigres et de rhinocéros de Sumatra.

Une bonne nouvelle trompeuse

Selon une étude publiée vendredi 4 mars 2016 dans la revue Science Advances, le nombre d’orangs-outans vivant dans les forêts de Sumatra dépasserait largement les données jusqu’à alors avancées par les spécialistes. L’équipe de chercheurs européens et indonésiens à l’origine de cette publication a établi à 14.613 très exactement le nombre d’anthropoïdes encore présents sur l'île. Leur population était jusqu’alors estimée à environ 6.600 individus.

Cette différence s’explique par l’élargissement du champ des recherches à des zones encore non explorées en raison d’une altitude présumée trop élevée pour ces grands singes.

Les scientifiques appellent d’ailleurs à la prudence. Désignant comme principale menace la déforestation pour la culture du palmier à huile, ils prévoient toujours un «fort déclin» du nombre d’orangs-outans à Sumatra, où la population aurait déjà chuté de 80 % au cours des 75 dernières années.

DEFORESTATION PRES DU PARC NATIONAL DE BUKIT TIGAPULUH

Déforestation pour la culture du palmier à huile dans la zone tampon du parc national de Bukit Tigapuluh en 2005 (photo Aidenvironment).

Le programme de réintroduction des orangs-outans au sein du parc national de Bukit Tigapuluh - couvrant 143.143 hectares au centre-est de Sumatra - a débuté en 2002. La grande majorité des 160 individus déjà relâchés étaient des orphelins rescapés du trafic illégal. Évaluéà 70 %, leur taux de survie est considéré comme « excellent » par la société zoologique de Francfort.

L’orang-outan de Sumatra (Pongo abelii) est classé« en danger critique d'extinction » par l'Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Actuellement, 31 établissements - dont les zoos français de La Boissière-du-Doré (44) et d’Amnéville (57) - participent au programme d’élevage en captivité (EEP) de l'association européenne des zoos et aquariums (EAZA), géré par le zoo allemand de Karlsruhe .

Sources : The Guardian, West Australian, zootierliste.de

L’addax pourrait très bientôt s’éteindre à l’état sauvage

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Seulement trois addax ont été identifiés lors d’un vaste recensement effectué au Niger par le Sahara Conservation Fund (SCF) au mois de mars dernier, a indiqué vendredi 6 mai 2016 l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). Réalisée en 2010, une première étude avait évaluéà 200 le nombre de ces antilopes sahariennes survivant à l’état sauvage.

« La situation est désespérée », estime Alessandro Badalotti, coordinateur de la coalition mondiale Save Our Species fondée par l’UICN, le Fonds pour l'environnement mondial (FEM) et la Banque mondiale. « Dans le contexte actuel, l'espèce est condamnée à disparaître à l'état sauvage. » En cause, comme presque toujours, la perte de l’habitat et le braconnage.

ADDAX AU PARC ZOOLOGIQUE DE PARIS

Addax au parc zoologique de Paris, en juillet 2014. Particulièrement bien adaptée aux climats arides, cette antilope se nourrit de plantes herbacées poussant après des pluies que l’addax pourrait repérer à plusieurs centaines de kilomètres. Elle recherche sa nourriture surtout durant les heures fraîches, à l’aube ou le soir (photo Ph. Aquilon).

Selon l’UICN, l’exploitation des champs de pétrole du Niger - principalement par la China National Petroleum Corporation (CNPC) - serait en grand partie responsable du brutal déclin de la population d’addax. Les militaires enrôlés pour protéger les opérations de la CNPN s’adonnent en effet à la chasse illégale des antilopes. « Huit crânes ont été trouvés durant le comptage dont certains à proximité du campement de ces soldats », souligne M. Badalotti.

Le braconnage s’est ainsi envolé dans la réserve naturelle nationale de Termit et de Tin-Toumma (RNNTT). Située à l’est du Tchad et couvrant 97.000 km2, elle est considérée comme la plus vaste aire protégée d’Afrique.

Au cœur de tous les trafics

La recrudescence du braconnage est également liée à l’insécurité croissante dont est victime toute la région. « L’effondrement du régime libyen en 2011 a entraîné le départ de milices armées et équipées de 4x4 vers les États voisins, dans des zones abritant une faune nombreuse», rappelle l’UICN dans son communiqué. « Ces événements ont alimenté les rébellions ultérieures au Mali et dans le nord du Nigéria et les habitats autrefois isolés de l’addax sont devenus des plaques tournantes du trafic de la faune, des armes, de la drogue et des routes empruntées par les migrants. »

Pour ses recherches financées en partie par Save Our Species et le zoo de Saint-Louis dans le Missouri (États-Unis), le SCF a utilisé des technologies de pointe pour la reconnaissance et la surveillance, notamment des systèmes infrarouges et des caméras à très haute résolution. Après un échantillonnage par transects de plus de 3.200 km au cœur de l’aire de répartition de l’addax et 18 heures de vol, les chercheurs n’ont pas repéré le moindre animal ! Dans le même temps, une équipe au sol a parcouru plus de 700 km dans l’habitat principal de l’addax et dans d’autres secteurs où des traces de cette antilope avaient été relevées au cours des six mois précédents. Les scientifiques ont finalement aperçu un unique groupe, composé de trois individus qualifiés de « très nerveux ».

ADDAX A LA RESERVE DE LA HAUTE-TOUCHE

Typiques de l’espèce, les cornes de l’addax peuvent atteindre 80 centimètres pour les femelles et 85 centimètres pour les mâles. Spécimen en captivitéà la réserve de la Haute-Touche, à Obterre dans l'Indre, en avril 2015 (photo Ph. Aquilon).

« Nous sommes témoins en temps réel de l’extinction de cette espèce emblématique et autrefois abondante », constate le Dr. Jean-Christophe Vié, directeur adjoint du Programme mondial des espèces de l’UICN. « Sans intervention immédiate, l’addax perdra son combat face au braconnage et à la disparition de son habitat. Au nom de tous les organismes concernés, nous préconisons donc un ensemble de mesures urgentes pour sauver cette antilope d’une extinction imminente. »

Indispensables réintroductions

 Parmi les recommandations des experts de l’UICN pour protéger les derniers addax sauvages figurent l’arrêt du braconnage par les militaires, la mise en œuvre d’un dialogue avec la CNPC ou encore la réintroduction dans la nature d’addax élevés en captivité. Les spécialistes considèrent en effet que le très faible nombre de bovidés encore présents dans le milieu naturel est insuffisant pour maintenir la diversité génétique nécessaire à la survie de l’espèce.

« Les acteurs ayant des intérêts économiques au Sahara peuvent contribuer de façon significative à la sauvegarde de l’addax en coopérant avec les autorités chargées de la protection de la faune, en adoptant des pratiques plus respectueuses de l’environnement, en s’impliquant dans la gestion des aires protégées et en partageant leurs observations avec les scientifiques », lance le Dr. Thomas Rabeil , responsable régional du SCF.

TROUPEAU D'ADDAX AU SAFARI DE PEAUGRES

Également appelé antilope à nez tacheté, l’addax mesure en moyenne de 95 à 115 centimètres au garrot pour une masse oscillant entre 60 et 90 kilos pour les femelles et entre 100 et 120 kilos pour les mâles. Ici, un troupeau photographié en mai 2015 au Safari de Peaugres, dans l’Ardèche (photo Ph. Aquilon).

Selon le mensuel Scientific American, « plusieurs milliers d’addax sont aujourd’hui maintenus en captivité ou en semi-liberté dans des zoos ou au sein de réserves et des programmes d’élevage sont menés en Afrique, en Europe, au Japon et en Australie. » Des centaines d’individus sont même détenus dans des ranchs américains où ils servent de gibier aux amateurs de chasse dite « sportive » !

Depuis 2000, l’addax (Addax nasomaculatus) est classé« en danger critique d’extinction » par l’UICN.

Actuellement, cinquante établissements - dont les parcs zoologiques français de Peaugres (07), Montpellier (34), la Haute-Touche (36), Planète sauvage (44), Mulhouse (68), Paris (75) et Amiens (80) - participent au programme d’élevage en captivité (EEP) de l'association européenne des zoos et aquariums (EAZA), géré depuis 1991 par le zoo allemand de Hanovre.

Sources : UICN, Mongabay, AFP.

Les léopards ont perdu les ¾ de leur aire de répartition !

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Selon les conclusions d’une étude publiée mercredi 4 mai 2016 par la revue PeerJ et menée par diverses organisations dont la National Geographic Society, la Société zoologique de Londres (ZSL), le groupe des spécialistes des félins (CSG) de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et Panthera, les léopards (Panthera pardus) ont aujourd’hui perdu environ 75% de leur aire de répartition historique.

Après que les scientifiques se sont penchés sur plus de 1.300 sources contenant des informations sur les distributions passés et actuelles du félin, l'entreprise de cartographie Biogemaps a établi l'aire de répartition historique de la panthère qu'elle a superposée avec les évaluations actuelles.

L'aire de répartition du léopard couvrirait actuellement 8,5 millions de km2 contre 35 millions de km2 autrefois.

PANTHERE DE CEYLAN

Panthère de Ceylan en captivité au Parc des félins, à Lumigny-Nesles-Ormeaux, en octobre 2015 (Seine-et-Marne) (photo Ph. Aquilon).

«Nos résultats remettent cause l'hypothèse classique voulant que, dans de nombreuses régions, les léopards restent relativement abondants et ne soient pas sérieusement menacés», souligne Andrew Jacobson, principal auteur de ces travaux. D’après lui, la nature notoirement discrète du léopard pourrait contribuer à masquer son déclin.

Pour M. Jacobson, cette étude met également en évidence la nécessité de nouvelles recherches sur les sous-espèces les moins étudiées, trois d’entre-elles ayant fait l’objet de moins de cinq publications au cours des 15 dernières années.

Parmi celles-ci figurent les panthères de Ceylan (Panthera pardus kotiya) et de Java (Panthera pardus melas), respectivement classées en « danger » et « en danger critique » d’extinction par l’UICN.

Source : National Geographic.


Naissance d’un rhinocéros de Sumatra dans un sanctuaire indonésien

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L’International Rhino Foundation (IRF) a annoncé ce jeudi 12 mai 2016 la naissance d’une femelle rhinocéros de Sumatra au Sumatran Rhino Sanctuary, situé dans le parc national de Way Kambas dans la province de Lampung, au sud de l’île indonésienne. La mère, Ratu, serait âgée d'une quinzaine d'années. D'origine sauvage, elle est née dans le parc national, vraisemblablement en 1999.

Le père, Andalas, est venu au monde le 13 septembre 2001 au zoo de Cincinnati, dans l’Ohio aux États-Unis. Il était alors le premier rhinocéros de Sumatra à voir le jour en captivité depuis 112 ans.

RATU, FEMELLE RHINOCEROS DE SUMATRA, ET SA FILLE AU SUMATRAN RHINO SANCTUARY

(Photo Stephan Belcher / IRF / YABI)

Le 23 juin 2012, un petit mâle baptisé Andatu était déjà né dans l’enceinte de ce sanctuaire d’une précédente union entre Andalas et Ratu.

Ces spécimens appartiennent à la sous-espèce D. s. sumatrensis.

Le rhinocéros de Sumatra (Dicerorhinus sumatrensis) est classé« en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

Pour découvrir cet événement en vidéo :

Source : International Rhino Foundation.

Un troupeau de bisons d’Europe relâché dans une réserve espagnole

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Douze bisons d’Europe ont été relâchés fin avril 2016 dans la réservenaturelle de Valdeserrillas dans la province de Valence, en Espagne. Selon la True Nature Foundation - institution de conservation située aux Pays-Bas, il s’agirait de la plus importante réintroduction de bisons en Europe occidentale à ce jour. Cette opération est le fruit d’un partenariat entre la True Nature Foundation et l'Association européenne des zoos et des aquariums (EAZA) dont le programme européen d'élevage (EEP), lancé en 1995, est géré par le Highland Wildlife Park de Kingussie, en Écosse.

Ce relâché se veut le point de départ d’un vaste programme visant à restaurer le plus gros mammifère terrestre du Vieux Continent dans son aire de répartition originelle.

RELACHE D'UN BISON EUROPEEN DANS LA RESERVE ESPAGNOLE DE VALDESERRILLAS

Relâché de l’un des bisons en provenance du Kent (photo Guido Beauchez / True Nature Foundation).

Sept premiers animaux confiés par le Fota Wildlife Park - un zoo irlandais créé en 1983 par la Société zoologique d’Irlande et l’University College Cork - ont été transférés dans la péninsule ibérique samedi 23 avril 2016. Vendredi 29 avril, ils ont été rejoints par cinq congénères arrivant du Howletts Wild Animal Park et de la Port Lympne Reserve, deux établissements zoologiques du Kent, au Royaume-Uni. Le transport des ruminants a été assuré par la Aspinall Foundation,association britannique pour la conservation de la nature fondée en avril 1984 par John Aspinall (1926-2000), le propriétaire de ces deux zoos anglais.

Deux lignées distinctes

Victime de la perte de son habitat et de la chasse, le bison d’Europe a frôlé l’extinction au début du XXème siècle. Grâce à l’élevage en captivité puis à diverses réintroductions, sa population a augmenté progressivement. Considéré comme « vulnérable » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) de 1988 à 1996, le bison européen a ensuite été classé comme « en danger » jusqu’en 2008. Depuis, il figure de nouveau parmi les espèces « vulnérables ».

Toutefois, l’UICN distingue deux lignées, celle de la sous-espèce des plaines (Bison bonasus bonasus) et une autre dite mixte composée d’hybrides entrebisons des plaines et bisons du Caucase (B. b. bonasus x B. b. caucasicus). Les spécialistes estiment la première « vulnérable » et la seconde « en danger d’extinction ». Il n’existe plus aujourd’hui de « purs » bisons du Caucase, le dernier individu - un taureau captif baptisé Kaukasus - étant mort le 26 février 1925 dans la propriété du comte Guido Adolf Georg Dietlof von Arnim-Boitzenburg (1867-1933) à Boitzenburg, au nord-est de l’Allemagne.

BISON D'EUROPE

L’une des menaces planant sur l’avenir du bison d’Europe reste la consanguinité, la lignée de la sous-espèce des plaines descendant de seulement sept individus fondateurs (photo Guido Beauchez / True Nature Foundation).

Si le déclin puis le sauvetage du bison d’Europe est souvent présenté comme un succès exemplaire dans l’histoire de la conservation, le combat est loin d’être achevé. « De larges zones du continent européen étaient autrefois le royaume du bison et ces récents trasnferts permis grâce à des membres-clés de l’EAZA et à l’EEP constituent un premier pas pour repeupler la partie occidentale de l’aire de distribution historique de l’espèce », espère Douglas Richardson,  le coordinateur du programme européen d'élevage.

Chevaux féraux et aurochs reconstitués

En 2017, True Nature Foundation soutiendra ainsi de nouveaux relâchés non seulement dans la réserve naturelle de Valdeserrillas - s’étendant actuellement sur 365 hectares - mais aussi dans d’autres sites en Espagne et en Europe. «Nous espérons que cela marquera le début d’une coopération durable et fructueuse entre tous les organismes impliqués dans l’élevage du bison avec l’objectif commun de rétablir les écosystème européens dans leur état originel », souligne Henri Kerkdijk-Otten, président de True Nature Foundation.

Devant s’agrandir dès cette année pour couvrir 1.500 hectares, la réservenaturelle de Valdeserrillas pourrait à l’avenir être labellisée par l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture (Unesco). Très prochainement, la True Nature Foundation envisage d’y relâcher aussi des chevaux féraux d’écotype du nord de l’Espagne - comme le poney pottoka - et des aurochs reconstitués issus du Uruz Project, les trois mammifères herbivores étant écologiquement complémentaires du fait de leurs préférences alimentaires.

TROUPEAU DE BISONS D'EUROPE DANS LA RESERVE ESPAGNOLE DE VALDESERRILLAS

Le troupeau des sept bisons transférés depuis le Fota Wildlife Park dans la réserve espagnole de Valdeserrillas (photo Guido Beauchez / True Nature Foundation).

« Nous sommes ravis de participer à ce projet de rewilding en Espagne », souligne Damian Aspinall, président de la Fondation Aspinall. «C’est ce que doit être la conservation. Les succès obtenus dans la reproduction d’espèces vulnérables ou menacées en captivité sont inutiles si ces animaux ne peuvent retourner dans la nature à laquelle ils appartiennent. »

300ème anniversaire de la naissance de Louis Daubenton, pionnier de l’anatomie comparée

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Voici 300 ans jour pour jour, le 29 mai 1716, le naturaliste français Louis Jean-Marie Daubenton voyait le jour à Montbard (Côte-d'Or).

Docteur en médecine en 1741, ce fils de notaire n’exerça guère dans sa ville natale. En 1742, il rejoint en effet Paris à l’invitation de son ami d’enfance Georges-Louis Leclerc, comte de Buffon (1707-1788). Également natif de Montbard, celui-ci a été nommé en 1739 intendant du Jardin royal des Plantes médicinales, l’actuel Jardin des Plantes. En 1745, Buffon fait nommer Daubenton garde-démonstrateur au Cabinet du roi - dépendant du Jardin royal des Plantes médicinales et rebaptiséà la Révolution « Jardin des plantes de Paris » - où il veilla sur les collections naturalistes. Pendant près d’un demi-siècle, Daubenton enrichira cette collection, prémices du Muséum national d’histoire naturelle officiellement créé le 10 juin 1793.

PORTRAIT DE DAUBENTON PAR ALEXANDER ROSLIN

Portrait de Louis Jean-Marie Daubenton réalisé par le peintre suédois Alexander Roslin (1718-1793) en 1791.

Près d’une quinzaine d’années durant, jusqu’en 1765, Buffon et Daubenton travaillèrent de concert à la rédaction de l’Histoire naturelle des animaux dont les trois premiers volumes parurent en 1749. Daubenton y décrit  de façon très précise quelque deux cents espèces de quadrupèdes. Selon les spécialistes, ces contributions constituent une avancée capitale dans l'émergence de l'anatomie comparée. La parution d’une édition in-duodecimo amputée du travail de Daubenton marqua la fin de la collaboration entre les deux scientifiques.

Les géants n’existent pas

Auteur de plusieurs articles publiés dans l’Encyclopédie ou Dictionnaire raisonné des sciences, des arts et des métiers de Diderot et D’Alembert et dans les Mémoires de l’Académie des sciences, Daubenton met notamment en avant les différences fondamentales entre l’homme et l’orang-outan et récuse l’existence des géants, attribuant leurs prétendus os fossiles à de réelles espèces.

STATUE DE DAUBENTON A MONTBARD

Statue de Daubenton - œuvre du sculpteur Marcel Paupion (1886-1966) - dans le parc Buffon de Montbard avec, à ses pieds, deux moutons mérinos (photo Ph. Aquilon).

Entréà l'Académie des sciences dès 1744 comme simple adjoint botaniste, Daubenton accèdera ensuite au statut de membre de la Société royale de médecine, de la Société d'agriculture et de plusieurs autres sociétés savantes étrangères, dont la Royal Society of London for the Improvement of Natural Knowledge.

Titulaire de la chaire d’histoire naturelle au Collège de France en 1778, Daubenton professe également à partir de 1783 l’économie rurale à l’école vétérinaire d'Alfort. Après un mémoire sur l'Amélioration des bêtes à laine paru en 1777, il publie en 1782 une Instruction pour les bergers et les propriétaires de troupeaux. Daubenton serait l’origine de l’importation par Louis XVI, en octobre 1786, de 318 brebis et 41 béliers mérinos - originaires de la province espagnole du Léon - dans le domaine de Rambouillet (Yvelines).

PLAQUES RUES DAUBENTON

Plaques de rue à Montbard et à Paris (photos Ph. Aquilon).

Premier directeur du Muséum

Membre résidant de la section d'anatomie et de zoologie de l’Académie des sciences en novembre 1795, Daubenton enseigne aussi à l'École normale de l'An III. En 1793, il prend les rênes du Muséum national d'histoire naturelle dont il devient le premier directeur.

Élu le 25 décembre 1799 au Sénat conservateur aux côtés du mathématicien Gaspard Monge (1746-1818), du zoologiste Bernard Germain de Lacépède (1756-185) ou encore de l’explorateur Louis-Antoine de Bougainville (1729-1811), Daubenton est frappé par une crise d’apoplexie lors de l’une des premières séances de la nouvelle assemblée. Il s’éteint à l’âge de 83 ans, dans la nuit du 31 décembre 1799 au 1er janvier 1800.

TOMBE DE DAUBENTON AU JARDIN DES PLANTES DE PARIS

Sépulture de Daubenton dans le labyrinthe du Jardin des plantes de Paris (photo Ph. Aquilon).

Daubenton est inhumé dans le labyrinthe du Muséum national d’histoire naturelle, au pied de la gloriette de Buffon, kiosque métallique érigé avec du métal provenant des forges de Buffon, situées à quelques kilomètres de sa cité natale.

Si la renommé de Buffon a injustement éclipsé l’œuvre de Daubenton, les deux hommes restent indissociables pour l’éternité.

Voici le lien vers le programme des événements proposés par le musée et parc Buffon de Montbard à l’occasion de ce tricentenaire : www.montbard.com/uploads/file/Mus%C3%A9e/Dossier_Presse_Tricentenaire_Daubenton_Mus%C3%A9e_Buffon.pdf

Sources : CNRS, Pour la science, Wikipédia.

Au plus près des chimpanzés sauvages : un nouvel outil pour les installations des zoos anglo-saxons

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Afin de préserver chez les chimpanzés captifs les adaptations comportementales et physiologiques propres à leur espèce, des scientifiques de l’université anglaise de Birmingham ont mis au point une approche inédite pour (ré)aménager les installations de ces grands singes sur la base d’études menées sur des primates sauvages.

Travaillant en collaborations avec le zoo de Twycross et la BIAZA (British and IrishAssociation of Zoosand Aquariums), les universitaires ont développé un nouvel outil de conception des enclos pour favoriser l’activité physique et mentale des chimpanzés, développer leurs liens sociaux et rapprocher au plus près leur comportement de celui des singes évoluant en milieu naturel. Cette ressource doit ainsi améliorer le bien-être des animaux maintenus en captivité et accroître leurs chances de survie lors d’éventuelles réintroductions.

INSTALLATION DES CHIMPANZES AU ZOO DE TWYCROSS

Créé en 1963 par Molly Badham et Nathalie Evans, le zoo de Twycross est l’unique parc animalier du Royaume-Uni àélever les cinq grands singes (apes) ou anthropoïdes, en l’occurrence chimpanzés, gorilles des plaines de l’Ouest, orangs-outans de Bornéo, bonobos, gibbons agiles, gibbons à favoris blancs du Nord, gibbons à bonnet et siamangs (photo Twycross Zoo avec l'aimable autorisation de cet établissement).

« Les grands singes pourraient s’éteindre à l’état sauvage d’ici une vingtaine d’années. Il est donc extrêmement important de sauvegarder non seulement leur patrimoine génétique mais aussi leurs traits comportementaux et leurs adaptations physiques, éléments essentiels à la capacité de survie des animaux en milieu naturel », relève Susannah Thorpe, maître de conférences à l’école doctorale de Biosciences de l’université de Birmingham et principale auteure de ces travaux.

« Avec ce projet, nous voulons nous assurer que les futures générations de chimpanzés captifs grandiront dans un environnement complexe et dynamique, où elles pourront s’épanouir, développer leurs qualités propres et augmenter leurs chances de survie dans la nature dans le cas d’éventuelles réintroductions, affirme le Dr. Thorpe. En outre, le public pourra découvrir comment se comportent les chimpanzés sauvages. »

La mécanique des arbres

Selon les chercheurs anglais, le comportement des anthropoïdes captifs peut différer notablement de celui des singes sauvages, soumis à la menace des prédateurs et dont l’environnement change en permanence du fait de l’évolution - croissance, fragmentation voire disparition - des zones forestières. Plus sédentaires, les chimpanzés de zoos sont davantage enclins à l’obésité et à diverses autres pathologies.

Souhaitant offrir aux parc animaiers un accès facile aux plus récentes données de la recherche, l’équipe de l’université des West Midlands a imaginé un guide - établi à partir des découvertes des chercheurs de terrain et accessible sur le Web aux établissements membres de la BIAZA - pour créer des aménagements reflétant le comportement mécanique des arbres et reproduisant les défis physiques et intellectuels auxquels sont confrontés les primates sauvages.

« Les zoos concernés pourront obtenir et télécharger toutes les informations comportementales nécessaires sur leurs animaux, précise le Dr Jackie Chappell, maître de conférences ayant dirigé ce projet. En se fondant sur des critères scientifiques, notre outil d’analyse automatique propose des modifications sur mesure des enclos en fonction des principales différences relevées entre les chimpanzés du zoo et leurs congénères sauvages. »

AMENAGEMENT INTERIEUR DE L'ENCLOS DES CHIMPANZES DU ZOO DE TWYCROSS

Les quatre sous-espèces de chimpanzés - le chimpanzé d'Afrique de l'Ouest (Pan troglodytes verus), le chimpanzé d’Afrique centrale (Pan troglodytes troglodytes), le chimpanzé d’Afrique orientale (Pan troglodytes schweinfurthii) et le chimpanzé du golfe de Guinée (Pan troglodytes ellioti) - sont classées « en danger » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (photo Twycross Zoo avec l'aimable autorisation de cet établissement).

Les scientifiques ont conseillé au zoo de Twycross d’installer un réseau complexe de sangles et de filets, reliés entre eux du sol au sommet de l’enclos, avec des poches suspendues pour inciter les animaux à rechercher leur nourriture et des matériaux pour la confection des nids.

Les mouvements de cet ensemble varient en fonction du nombre de singes évoluant sur la structure et de la façon dont ils l’utilisent. Dès lors, leur habitat devient mouvant et leurs déplacements d’autant plus stimulants. Les singes doivent se suspendre aux multiples liens flexibles mais également esquiver, plonger ou changer de trajectoire de façons variées. De tels déplacements permettent le développement d’un appareil locomoteur proche de celui des individus sauvages.

Ainsi repensé, un tel aménagement doit inciter les singes à adopter un comportement plus arboricole et plus naturel.

Stimuler les facultés physiques et intellectuelles

« L’habitat originel des chimpanzés est mécaniquement très stimulant et diffère chaque jour, explique Susannah Thorpe. Les zoos doivent être capables de récréer un environnement similaire en captivité mais ils disposent rarement de facilités d’accès aux études sur les mœurs des chimpanzés sauvages et sur la façon dont ces derniers interagissent avec leur habitat. »

« Grâce à notre outil, les zoos pourront analyser le comportement de leurs pensionnaires au regard des derniers travaux de terrain et s’appuyer sur ces comparaisons pour aménager des enclos reproduisant du mieux possible les contraintes de la forêt et qui seront physiquement comme intellectuellement stimulants pour les singes. »

« Nous encourageons tous nos membres à favoriser le comportement naturel des espèces dont ils ont la charge, assure Kirsten Pullen, présidente-directrice générale de la BIAZA. Cet outil enrichit significativement l’éventail des dispositifs disponibles pour faire de nos établissements des références en matière de bien-être animal. »

SANGLE FLEXIBLE DANS L'ENCLOS DES CHIMPANZES DU ZOO DE TWYCROSS

Après l’inauguration en février 2016 du complexe des gibbons d’un coût de 2 millions de livres (environ 2,6 millions d’euros), le zoo de Twycross prévoit de reloger d’ici la fin de cette année ses deux groupes de chimpanzés dans une nouvelle installation baptisée « Chimpanzee Eden » (photo Twycross Zoo avec l'aimable autorisation de cet établissement).

« Le zoo de Twycross accueille de nombreux projets de recherche et facilite le travail des scientifiques afin d’améliorer le bien-être des animaux que nous élevons », souligne le Dr. Charlotte Macdonald, directrice des sciences de la vie au parc animalier du Leicestershire.

«Nous sommes très fiers d’être en pointe pour  la conservation des grands singes et cette collaboration avec l’université de Birmingham est l’occasion de vérifier que nos installations permettent à nos primates d’agir comme ils le feraient dans la nature. Ayant mis en œuvre les recommandations préconisées, nous avons déjà observé des changements positifs dans le comportement de nos chimpanzés, dont les déplacements ressemblent davantage à ceux de primates sauvages.»

Onze parcs animaliers britanniques et irlandais, membres de la BIAZA, hébergent actuellement des chimpanzés : Dublin (Irlande), Belfast (Irlande du Nord), Édimbourg et le Blair Drummond Safari Park And Adventure Park (Écosse), Chester, Colchester, Drayon Manor Zoo, Dudley, Twycross, Whipsnade (Angleterre) et le Welsh Mountain Zoo (Pays de Galles).

Voici le lien vers une vidéo de l’université de Birmingham présentant l’outil mis à la disposition des parcs zoologiques membres de la BIAZA :

www.youtube.com/watch?v=N4lR-vpta6s

Sources : Phys.org, zootierliste.de

États-Unis : deux louveteaux mexicains nés en captivité introduits dans une portée sauvage !

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Deux des cinq louveteaux gris du Mexique nés lundi 25 avril 2016 au zoo de Brookfield aux États-Unis ont été envoyés par avion en Arizona afin de participer au programme de sauvegarde de cette sous-espèce menacée, a annoncé mardi 10 mai 2016 l’établissement situé dans la banlieue de Chicago (Illinois).

Ces louveteaux - un mâle prénommé Blaze (M1471) et une femelle dénommée Brooke (F1472) - ont rejoint l’État du sud-ouest américain cinq jours après leur naissance. Ils ont aussitôt été placés par une équipe de biologistes du Mexican Wolf Interagency Field Team au sein de la portée d’une femelle alpha vivant à l’état sauvage.

EXAMENS DES LOUVETEAUX AVANT LEUR DEPART DU ZOO DE BROOKFIELD

Avant de s’envoler pour l’Arizona, les deux louveteaux âgés de cinq jours ont été examinés par le service vétérinaire et les soigneurs du zoo de Brookfield (photo Société zoologique de Chicago).

Selon les responsables du zoo américain, la technique consistant à transférer de très jeunes individus vers une portée du même âge afin que la meute d’accueil les élève comme ses propres louveteaux est très prometteuse pour accroître la diversité génétique de la population de loups gris mexicains.

Il s’agit du second transfert de jeunes loups dans une portée sauvage.

Les louveteaux ayant vu le jour fin avril au zoo de Brookfield sont issus de la seconde portée du couple constitué par Zana et Flint, âgés respectivement de 4 et 6 ans. Les trois autres petits sont restés avec leurs parents dans leur enclos - baptiséBrookfield’s Regenstein Wolf Woods - du parc animalier.

Moins de 100 loups dans la nature

« Nous sommes très fiers de pouvoir participer à l’important effort de conservation mené en faveur du loup gris du Mexique, a souligné Bill Zeigler, directeur général adjoint des programmes animaliers pour la Société zoologique de Chicago, dont dépend le zoo de Brookfield. Notre collaboration avec le Bureau américain de la pêche et de la vie sauvage [US Fish and Wildlife Service] et d’autres organisations démontre l’implication de tous les acteurs concernés dans la réussite de ce programme mais aussi pour sensibiliser le plus grand nombre au sort de ce canidé extrêmement menacé et emblématique de l’Amérique du Nord. »

LES LOUVETAUX GRIS DU MEXIQUE LORS DE LEUR TRANSFERT

Les louveteaux - Blaze (à g.) et Brooke - durant leur voyage en avion vers le Sud-Ouest sauvage américain (photo Société zoologique de Chicago).

Surnommé« lobo », le loup gris mexicain (Canis lupus baileyi) est la plus rare des sous-espèces d’Amérique du Nord. Il est originaire de la Sierra Madre occidentale et d’une région située à l’ouest de Mexico. Son aire de répartition s’étendait au début du XXème siècle jusqu’au sud-ouest des États-Unis, où le canidé a été pratiquement exterminé dans les années 1970 à cause de campagnes contre les prédateurs lancées dès le début du XXème siècle (lire http://biofaune.canalblog.com/archives/2014/07/25/30306179.html)

En mars 1998, onze loups ont été relâchés en Arizona. En décembre dernier, la population totale en milieu naturel aux États-Unis s’élevait officiellement à 97 spécimens, avec un brutal déclin de 12 % enregistré en 2015, après cinq années de hausse consécutive (voir http://biofaune.canalblog.com/archives/2016/03/04/33459954.html).

L’épopée d’Ernesta

Parmi les spécimens disparus l’année dernière figure Ernesta, dont le corps avait été retrouvé le 7 janvier 2015. Or le premier transfert réussi de louveteaux dans une portée sauvage avait concerné deux petits de cette femelle née en 2008 au Endangered Wolf Center d’Eureka, dans le Missouri.

Ernesta - alias F1126 pour les scientifiques - avait rejoint le zoo de Brookfield en 2010. Deux ans plus tard, elle avait quitté l’Illinois pour le Sevilleta Wolf Management Facility, au Nouveau-Mexique. Gestante, elle avait été relâchée dans la nature dans l’Arizona en avril 2014 en compagnie d’un mâle. Ce dernier n’était pas le géniteur de ses futurs petits et le couple s’était séparé peu après son relâché. Ernesta avait mis bas six louveteaux mais les chercheurs avaient redouté que la femelle ne puisse élever seule ses jeunes, génétiquement précieux car issus d’une lignée sous-représentée dans la population sauvage.

VUE AERIENNE DU TERRITOIRE DE LA MEUTE DE LOUPS GRIS DU MEXIQUE

Vue aérienne du territoire de la meute dite du Elk Horn, évoluant à l’état sauvage en Arizona et au sein de laquelle ont été déposés les louveteaux nés au zoo de Brookfied (photo Société zoologique de Chicago).

Les scientifiques avaient alors ramené la femelle et ses louveteaux au Sevilleta Wolf Management Facility et décidé de transférer, le 15 mai 2014, deux des jeunes dans la portée d’une femelle sauvage (F923) vivant dans la forêt nationale de Gila, au Nouveau-Mexique, les petits de F1126 et de F923 étant alors tous âgés d’environ deux semaines. Cette initiative avait été un succès, la mère de substitution ayant élevé les deux louveteaux de F1126 avec les trois siens.

De son côté, Ernesta avait été remise en contact avec le père de sa progéniture (M1051). Finalement, les parents et leurs quatre petits avaient été relâchés au Nouveau-Mexique le 22 juillet 2014.

Aujourd’hui, 243 loups gris du Mexique sont élevés ex situ par 54 institutions.

Consolider la diversité génétique

« Le déplacement de louveteaux dans une portée d’accueil est simplement l’un des outils à notre disposition pour améliorer la santé génétique de la population sauvage », précise Benjamin Tuggle, directeur du Bureau américain de la pêche et de la vie sauvage pour le Sud-Ouest des États-Unis.

REPERAGE PAR TELEMETRIE DE LA TANIERE DE LA MEUTE SAUVAGE DE LOUPS MEXICAINS

Ce biologiste utilise la télémétrie radioélectrique pour localiser avec précision l’emplacement de la tanière de la meute du Elk Horn avant le transfert des louveteaux (photo Interagency Field Team).

Évidemment, le programme de réintroduction dans son habitat du loup gris mexicain suscite l’opposition de certains éleveurs et représentants fédéraux, notamment dans les États de l’Utah et du Colorado, situés respectivement au nord de l’Arizona et du Nouveau-Mexique. Redoutant d’éventuels attaques sur le bétail, ils refusent toute présence du prédateur au-delà de l'Interstate 40, autoroute traversant le pays d'est en ouest, de la Caroline du Nord à la Californie. « Nous devons en tenir compte », estime Jeff Humphrey, porte-parole du Bureau américain de la pêche et de la vie sauvage.

Selon ce dernier, le but à terme est d’atteindre une population de 325 loups au sud de l'Interstate 40. Un plan officiel de sauvegarde devrait d’ailleurs exposer les objectifs du programme de conservation du loup gris du Mexique d’ici à 2017.

Sources : Brookfield Zoo, US Fish and Wildlife Service,Chicago Tribune.

Afrique : accord « historique » pour la sauvegarde du lion !

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Réunis lundi 30 et mardi 31 mai 2016 à Entebbe (Ouganda), les représentants des 28 États situés dans l’aire de répartition du lion d’Afrique (*) ont conclu un accord qualifié d’« historique » pour la sauvegarde du roi des animaux.

Ce consensus à l’échelle du continent sur la conservation, la gestion et le rétablissement du lion et de son habitat a été obtenu lors d’une conférence organisée conjointement par la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (Cites) et la Convention sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage (CMS), également appelée Convention de Bonn.

Selon l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), le nombre de lions d’Afrique a globalement chuté de 43 % entre 1993 et 2014. Si, durant cette période, les populations de lions ont augmenté de 12 % en Afrique du Sud, au Botswana, en Namibie et au Zimbabwe grâce à une gestion efficace, elles ont décliné de 60 % ailleurs sur le continent !

Actuellement, le lion d’Afrique (Panthera leo leo) est classé« vulnérable » sur la Liste rouge de l’UICN.

LION DANS LE NATIONAL D'ETOSHA EN NAMIBIE

Lion en 2012 dans le parc national d'Etosha en Namibie (photo Yathin S. Krishnappa).

Corridors et réduction des conflits

Insistant sur l’importance de préserver le lion en Afrique, le communiqué final de la réunion intergouvernementale évoque diverses mesures indispensables à la sauvegarde du roi des animaux dans son milieu naturel : une implication accrue des communautés locales dans les activités de conservation et dans la répartition des profits engendrés, la réduction des conflits entre hommes et félins entraînant des abattages ou des empoisonnements de lions par les bergers et les éleveurs nomades, une meilleure gestion des aires protégées et la création de corridors entre des populations de lions désormais fragmentées.

Face à la situation critique du lion, les signataires de l’accord ont admis la nécessité de pratiques agricoles respectueuses de la faune et des écosystèmes, du renforcement des relations entre États concernés et de dispositions spécifiques contre le trafic des os.

TROUPE DE LIONNES DANS LE SERENGETI

Troupes de lionnes ayant tué un buffle du Cap en 2009 dans le parc national tanzanien du Serengeti (photo Caelio).

Conséquences de l’emprise croissante des activités humaines sur le milieu naturel, la dégradation et la perte de son habitat constituent aujourd’hui les principales menaces planant sur l’avenir du lion. Parmi les autres périls majeurs figurent la raréfaction des proies liée au braconnage pour la viande de brousse, le développement de l’élevage et les abattages sans discernement. Le commerce illégal de certaines parties du corps du lion pour les médecines traditionnelles préoccupe également les spécialistes.

« Les pays de l’aire de distribution du lion partagent une même volonté d’assurer la survie de ce félin, souligne John E. Scanlon, secrétaire général de la Cites. Tous s’accordent sur la nature des menaces et, à de rares exceptions près, sur la marche à suivre. La Cites et la CMS se réjouissent de les aider à attendre cet objectif avec le solide apport scientifique de l’UICN. »

Consensus sur la chasse aux trophées

Soigneusement préparé, un consensus sur l’épineuse question de la chasse aux trophées a également été adopté. Tous les participants ont estimé que cette pratique, à condition d’être bien gérée, était un outil pertinent pour la conservation ne devant être remis en cause ni par la Cites ni par la CMS ! « Fondée sur des quotas scientifiquement établis tenant compte du rang social, de l’âge et du sexe de l’animal, cette chasse a contribué, dans certains pays, à la sauvegarde des populations locales de lions », prétend le communiqué officiel rédigéà l’issue de la réunion d’Entebbe. Un avis pourtant (très) loin d’être partagé par tous les défenseurs de l’environnement. À défaut de pouvoir proscrire cette pratique, les experts de la Cites soulignent d’ailleurs la nécessité d’une meilleure gestion de cette chasse dite « sportive ».

« Lebrutal déclin des populations de lions au cours de la décennie écoulée démontre le besoin urgent de répondre aux pressions affectant cette espèce emblématique, relève Bradnee Chambers, secrétaire exécutif de la CMS. Renforcer la coordination et la coopération entre les États de l’aire de distribution du lion grâce à des réunions comme celle organisée par  la CMS et la Cites àEntebbe est une élément-clé pour y parvenir. »

LIONNE DANS LA RESERVE KENYANE DE SAMBURU

Lionne photographiée en 2008 dans la réserve nationale de Samburu, au centre du Kenya (photo Julian Manson).

Les annexes, une question cruciale

Le statut du lion devrait être débattu durant la 17ème session de la Conférence des Parties à la Cites (CoP17), qui aura lieu à Johannesburg (Afrique du Sud) du 24 septembre au 5 octobre 2016.

Une proposition envisage de transférer le lion de l’annexe II à l’annexe I. Cette dernière regroupe « toutes les espèces menacées d'extinction qui sont ou pourraient être affectées par le commerce ». Soumis à une règlementation particulièrement stricte, le commerce des espèces inscrites à l’annexe I n’est autorisé que dans des conditions exceptionnelles. L'annexe II concerne les espèces susceptibles d’être mises en danger d’extinction si leur commerce n’était pas étroitement contrôlé.

Les propositions de transfert d’une annexe à l’autre sont adoptées à la majorité des deux tiers lors des COP.

Le tigre (Panthera tigris), le léopard (Panthera pardus), le jaguar (Panthera onca) et le lion d’Asie (Panthera leo persica) bénéficient par exemple de la protection octroyée par l’annexe I.

LIONCEAUX DANS LE PARC NATIONAL QUEEN ELIZABETH EN OUGANDA

Lionceaux en mars 2015 dans le parc national Queen Elizabeth, situé dans le sud-ouest de l’Ouganda (photo Fanny Schertzer).

Par ailleurs, la 12ème réunion de la Conférence des Parties (COP12) à la CMS - prévue du 22 au 28 octobre 2017 à Manille (Philippines) - devrait débattre de la résolution 11.32. Prise lors de la précédente COP tenue à Quito (Équateur) en novembre 2014, celle-ci est favorable à l’inscription des lions à l’annexe II de la CMS. Les espèces migratrices menacées peuvent figurer dans cette annexe si la conclusion d'accords internationaux s’avère nécessaire à leur sauvegarde et/ou si leur état de conservation bénéficierait de façon significative d’une coopération transfrontalière résultant d'un accord entre États.

Le lion d’Afrique remplit aujourd’hui ces critères.

(*) Afrique du Sud, Angola, Bénin, Botswana, Burkina Faso, Cameroun, Côte d’Ivoire, Éthiopie, Ghana, Guinée, Guinée-Bissau, Kenya, Malawi, Mali, Mozambique, Namibie, Niger, Nigéria, République centrafricaine, Sénégal, Somalie, Soudan, Swaziland, Tchad , Togo, Ouganda, Zambie, Zimbabwe.

Une ruche chez soi et au naturel !

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Alors que les abeilles se raréfient dans l’Hexagone - victimes entre autres des pesticides, de la pollution, du frelon asiatique, des maladies et bientôt peut-être du coléoptère de la ruche, l’apiculture connaît un regain d’engouement en France et séduit un nombre croissant d’amateurs.

Récemment publié aux éditions Larousse, Une ruche dans mon jardin de Pierre Javaudin est tout à la fois un plaidoyer et un guide pratique pour une approche respectueuse du rythme et des besoins de l’abeille.

Chantre d’une pratique naturelle, son auteur est aussi un fervent adepte de la ruche horizontale. Conçue en 1971 à l’université canadienne de Guelph et s’inspirant des ruches ancestrales aujourd’hui encore utilisées en Afrique, cette structure constitue aux yeux de l’expert une réponse judicieuse au déclin des précieux insectes pollinisateurs.

UNE RUCHE DANS MON JARDIN

De la construction de la ruche - mesurant environ un mètre de long - à sa conduite saison après saison en passant par les démarches administratives, le choix de l’équipement ou la physiologie de l’abeille, le livre passe en revue tous les aspects à connaître pour mener à bien son projet de ruche « bio » et éviter les écueils menaçant les débutants. Reprenant d’ailleurs les conseils des anciens, Pierre Javaudin préconise la construction de deux ruches, pour éviter le renoncement en cas de perte d’une colonie au cours du premier hiver.

Quant au choix de l’essaim, récupéré dans la nature ou acheté auprès d’un professionnel, l’éthique recommande de privilégier, selon son lieu de vie, l’un ou l’autre des écotypes locaux de l’abeille noire (Apis mellifera mellifera), sous-espèce occidentale de l’abeille européenne. Cette abeille rustique - capable notamment de butiner sur de vastes zones grâce à ses capacités de vol et dont les ouvrières présentent une longévité remarquable - se trouve aujourd’hui en danger, victime des importations d’abeilles allochtones et des transhumances de colonies étrangères engendrant des hybridations incontrôlées.
Ces croisements modifient les caractéristiques des abeilles noires locales et menacent leurs adaptations environnementales (la liste des conservatoires de l’abeille noire en France est disponible à l’adresse suivante : www.abeille-noire.org/liste-des-conservatoires.html).

Enfin, nul besoin d’habiter en pleine campagne pour offrir aux abeilles un cadre de vie approprié. Si ces hyménoptères délaissent encore les centres-villes trop construits, ils apprécient les zones pavillonnaires et périurbaines, relativement épargnées par l’emploi des pesticides et leur offrant une large variété de plantes aux dates de floraison échelonnées dans l’année.

Gage d’un miel riche et complexe, la diversité de nectars et de pollens renforce aussi le système immunitaire des colonies d’abeilles.

Facile d’utilisation sous réserve de patience et de respect des conseils prodigués, la ruche horizontale - dont l’emplacement dans le jardin doit être judicieusement déterminé - permet en outre d’observer l’activité de la colonie grâce une vitre. Enfin, le temps de la récompense sonnera au début de la deuxième saison avec la première récolte d’un miel par essence exceptionnel : le sien !

JAVAUDIN Pierre, Une ruche dans mon jardin, Éditions Larousse, mars 2016, 144 p., 12,90 €.


Brésil : un ara de Spix observé dans la nature !

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Samedi 18 juin 2016, un ara de Spix (Cyanopsitta spixii) a été aperçu en milieu naturel par un fermier vivant près de la ville de Curaçá, dans l’écorégion de la caatinga située dans l’État de Bahia, au nord-est du Brésil. Le dernier spécimen sauvage connu avait été aperçu en octobre 2000 dans cette même zone.

Depuis, cette espèce officiellement classée « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) était considérée comme éteinte dans la nature !

Le lendemain de sa première observation, Nauto Sergio de Oliveira est retourné sur les lieux de très bonne heure avec sa femme Lourdes et son fils Damily. À 6 h 20, dans la forêt bordant la rivière Barra Grande, ils ont de nouveau aperçu le mythique perroquet que le jeune homme est parvenu à filmer !

ARA DE SPIX VIDEO

Capture d’écran de la vidéo tournée dimanche 19 juin 2016 par Damily Oliveira.

Lourdes Oliveira a alors adressé cette vidéo aux spécialistes de la Société pour la conservation des oiseaux du Brésil (SAVE Brasil), organisation participant au projet de retour du ara de Spix dans la nature (Projeto Ararinha na Natureza). Les images et les appels vocaux émis par l’oiseau ont convaincu les experts : la famille Oliveira a bel et bien observé l’ara de Spix !

L’origine de cet individu demeure encore mystérieuse. Il pourrait s’agir d’un oiseau détenu illégalement qui se serait échappé ou aurait été remis en liberté par son propriétaire redoutant d’éventuelles poursuites judiciaires.

Euphorie

Directeur scientifique de SAVE Brasil, Pedro Develey a aussitôt contacté ses collègues afin de mettre sur pied une expédition pour localiser le perroquet. « Les habitants sont euphoriques, assure M. Develey.  Ils ont constitué des équipes pour repérer l’oiseau et le protéger d’éventuels trafiquants. »« Nous travaillons avec eux depuis maintenant deux ans.  Ces gens sont très fiers et espèrent que les futures réintroductions sauveront l’espèce. »

Malgré la mobilisation des biologistes déjà présents sur place et des habitants, l'ara n’a pas été revu depuis dimanche 19 juin 2016. La zone concernée est vaste et certains secteurs difficiles d’accès.

Selon Ugo Vercillo, directeur de la biodiversité du ministère brésilien de l'environnement également impliqué dans l’initiative Ararinha na Natureza, cette réapparition d’un ara de Spix exige un rapide renforcement des mesures de protection dans la région.

PAYSAGE DE LA CAATINGA

Milieu semi-aride de la caatinga, couvrant la zone nord-est du territoire brésilien (photo Juliano Franco de Moraes).

Depuis 2014, la création d’une réserve de 44.000 hectares sur le territoire de la municipalité de Curaçá est d’ailleurs envisagée afin de préserver la caatinga et ses forêts.

La semaine prochaine, des chercheurs de l'institut Chico Mendes de conservation de la biodiversité (ICMBio, public) se joindront aux efforts de la population locale pour repérer l’ara de Spix et en apprendre davantage sur cet étonnant individu.

Record de naissances en captivité

En parallèle à ces efforts menés in situ, les programmes d’élevage en captivité - conduits en Allemagne par l’ACTP (Associationfor theConservation of Threatened Parrots e.V.), au Qatar par l’Al Wabra Wildlife Preservation et au Brésil dans une ferme (la Fazenda Cachoeira) de l’État du Minas Gerais - permettent d’accroître la population d’aras dans l’optique de futurs relâchés (lire http://biofaune.canalblog.com/archives/2016/01/04/33155402.html). Au total, 144 oiseaux seraient actuellement maintenus au sein de ces différents centres.

Après un précédent record enregistré en 2015 avec 16 naissances, Al Wabra a annoncé début juin 2016 la venue au monde de 17 oisillons cette année et avoir dépassé le cap des cent spécimens dans la structure qatarie.

JEUNES ARAS DE SPIX

Aras de Spix nés en captivitéà l’Al Wabra Wildlife Preservation (photo AWWP).

Pour l’heure, de nombreuses interrogations intriguent les scientifiques. D’où vient vraiment l’oiseau observé dans la forêt de Curaçá ? Depuis combien de temps vit-il dans la nature ? Comment s’est-il adaptéà la vie sauvage ? Autant de questions qui ne trouveront de réponses que si le mystérieux ara de Spix daigne réapparaître.

Voici le lien vers la vidéo ayant stupéfait ornithologues et biologistes :

Sources : Birdlife, Parrots Daily News.

Un rhinocéros noir tchèque rejoint la Tanzanie

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Dimanche 26 juin 2016, un rhinocéros noir du zoo de Dvůr Králové, en République tchèque, s’est envolé pour la Tanzanie afin de contribuer à la restauration de la population de cette espèce menacée.

Née en 2012, cette femelle baptisée Eliška doit rejoindre le sanctuaire des rhinocéros créé en 1996 au nord-est de la Tanzanie et aujourd’hui inclus dans le parc national de Mkomazi. Située dans les régions du Kilimandjaro et de Tanga - à l’est des monts Pare, le long d’une bande de savane semi-aride s’étirant jusqu’au parc national de Tsavo East au Kenya, cette aire protégée de 3.234 km² a vu le jour en 2006.

Le montant du transfert de la femelle s’élève à 350.000 couronnes tchèques (environ 13.000 euros). « Eliška sera susceptible de se reproduire d’ici deux ans », assure Jiří Hrubý, curateur des ongulés au zoo de Dvůr Králové.

FEMELLE RHINOCEROS NOIR D'AFRIQUE DE L'EST AU ZOO DE DVUR KRALOVE

La femelle Eliška, née le 8 septembre 2012, dans son enclos du parc animalier tchèque (photo zoo de Dvůr Králové).

Le 29 mai 2009, l’établissement tchèque avait déjà transféré trois rhinocéros noirs adultes (*) à destination du Mkomazi Rhino Sanctuary.

Les rhinocéros hébergés au sein de ce sanctuaire - couvrant actuellement 55 km2 - appartiennent à la sous-espèce orientale (D. b.michaeli) dont l’aire de distribution historique s’étendait du Soudan du Sud au centre de la Tanzanie, en passant par l'Éthiopie, la Somalie et le Kenya.

À la fin des années 1960, entre 150 et 200 rhinocéros noirs vivaient sur la zone aujourd’hui couverte par le parc de Mkomazi. Décimée par le braconnage, cette population était tombée en 1974 à seulement quatre individus. Et le dernier rhinocéros noir sauvage de la région fut observé en 1985.

Les premiers pensionnaires du sanctuaire furent des rhinocéros provenant du parc national des éléphants d'Addo, en Afrique du Sud, où est maintenue une population de rhinocéros noirs d’Afrique de l’Est. Les spécimens sud-africains étant malheureusement consanguins, le programme initié en Tanzanie par le conservationniste anglais Tony Fitzjohn exigeait l’arrivée d’individus appartenant à d’autres lignées génétiques.

Le 17 juin 2012, deux parcs zoologiques anglais - le HowlettsWild Animal Park et le Port Lympne Wild Animal Park - ont ainsi confié chacun trois pachydermes au sanctuaire tanzanien.

Le rhinocéros noir (Diceros bicornis) est classé« en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN). L’une des quatre sous-espèces reconnues - le rhinocéros noir d'Afrique de l'Ouest (D. b. longipes) - a été déclarée éteinte le 11 novembre 2011.

Depuis 1990, le rhinocéros noir bénéficie d'un programme européen d’élevage en captivité (EEP) géré par le zoo anglais de Chester.

(*) Les mâles Jamie et Jabu, nés respectivement le 2 janvier 2006 et le 1er février 2007, et  la femelle Deborah, venue au monde le 11 novembre 2004. En octobre 2011, Deborah a mis bas une femelle prénommée Hilla.

Sources : Deník, zoo de Dvůr Králové.

Samedi 9 juillet 2016, journée mondiale du marsouin du Pacifique

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Afin de sensibiliser l’opinion publique internationale au sort de cette espèce proche de l’extinction, chaque premier samedi suivant le 4 juillet devient désormais la Journée internationale du marsouin du Pacifique.

Selon les dernières estimations dévoilées vendredi 13 mai 2016 par plusieurs associations de protection de l’environnement, la population de ce petit cétacé, également appelé marsouin du golfe de Californie, ne dépasserait plus aujourd’hui une soixantaine d’individus. En 20 ans, le nombre de ces marsouins - surnommés « vaquitas » en espagnol - a décliné de plus de 90 % !

Depuis 1996, le marsouin du golfe de Californie (Phocoena sinus) est considéré comme « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).

VAQUITA DAY 2016

«Nous sommes en train en train de perdre la bataille pour sauver le vaquita», a prévenu voici quelques semaines Omar Vidal, directeur de l’antenne mexicaine du Fonds mondial pour la nature (WWF).
M. Vidal a exhorté le Mexique, les États-Unis et la Chine à cesser l’usage des filets dérivants dans le golfe de Californie. Ces dispositifs de pêche déciment non seulement les marsouins du Pacifique mais aussi les totoabas (Totoaba macdonaldi), poissons classés « en danger critique d’extinction » par l’UICN et pouvant atteindre deux mètres de long. Leur vessie natatoire est très prisée de certains consommateurs chinois (lire http://biofaune.canalblog.com/archives/…/03/21/31745290.html).

Un  plan d’élevage en captivité envisagé

En avril 2015, le président mexicain Enrique Peña Nieto a imposé une interdiction de ces filets dérivants sur 13.000 kilomètres carrés pendant deux ans, multipliant ainsi par dix la surface de la zone protégée. Pourtant, l’an dernier, 600 filets ont été saisis et 77 braconniers interpellés...

Un plan annuel de 30 millions de dollars (27,1 millions d’euros) a également été instauré pour inciter les pêcheurs locaux à utiliser des méthodes plus respectueuses de l’environnement. Néanmoins, des marins mexicains assurent découvrir encore tous les jours des filets dérivants, ce que confirme l’ONG Sea Shepherd dont deux navires patrouillent dans la zone.

Face au risque imminent de disparition du marsouin du Pacifique, le rapport présenté en mai 2016 par le Comité international pour le rétablissement du vaquita (CIRVA) évoque le lancement d’un programme temporaire d’élevage en captivité avec des animaux prélevés dans le milieu naturel. La pertinence de ce projet complémentaire aux mesures de sauvegarde mises en place in situ doit être évalué d’ici la fin de l’année 2016.

MARSOUINS DU GOLDE DE CALIFORNIE

(Photo Paula Olson, NOAA)

Après de longs débats et constatant l’inefficacité des efforts actuellement déployés pour enrayer le déclin de l'espèce, l’organisation iVIVA Vaquita! - créée le 9 septembre 2009 et regroupant divers organismes impliqués dans la sauvegarde du marsouin du Pacifique comme  l’ONG Save The Whales, l’American Cetacean Society, l’Oceanographic Environmental Research Society (OERS) ou encore la Cetos Research Organization - admet aujourd’hui l’idée d’un éventuel programme d’élevage en captivité.

Pour iVIVA Vaquita!, un projet de reproduction en captivité ne devra cependant diminuer en aucune façon le financement et l’énergie déployés pour lutter contre l’usage des filets dérivants et étendre leur interdiction.

« L’objectif principal et prioritaire pour la conservation à long terme de l'espèce doit être la protection et le rétablissement de l'espèce dans son habitat naturel», souligne iVIVA Vaquita!

Le rapport de la 7ème réunion de la CIRVA, organisée du 10 au 13 mai 2016 à Ensenada (Mexique), peut être consulté ici : www.iucn-csg.org/wp-content/uploads/2010/03/CIRVA-7-Final-Report.pdf

Réintroduction : les marmottes de l’île de Vancouver (Canada) sortent du gouffre !

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Nées en captivité au zoo canadien de Calgary, cinq jeunes marmottes de l’île de Vancouver ont retrouvé leur milieu naturel lundi 27 juin 2016, dans le cadre du programme de réintroduction mené par la Marmot Recovery Foundation. Huit autres individus, ayant également vu le jour en 2015 dans l’établissement de l’Alberta, devraient prochainement les imiter.

Les rongeurs ont été relâchés sur les pentes du mont Washington, culminant à 1.594 mètres et situé au centre-est de l’île côtière de Colombie-Britannique, sur la façade Pacifique du Canada. Si ces marmottes survivent et se reproduisent, elles contribueront à leur tour à la sauvegarde de cette espèce encore très fragile.

« Ce programme de rétablissement a une histoire assez incroyable, rappelle Adam Taylor, directeur exécutif de la fondation. Lors des premiers relâchés en 2003, seulement une trentaine de marmottes survivaient à l’état sauvage. »

MARMOTTES DE L'ILE DE VANCOUVER

Mesurant entre 65 et 70 centimètres du bout du museau à l’extrémité de la queue, les marmottes de l’île de Vancouver sont parmi les plus grosses représentantes de leur genre comptant 15 espèces. Les mâles peuvent atteindre 7,5 kilos, les femelles pesant en moyenne de 4,5 à 5,5 kilos (photo zoo de Calgary).

En 1998, environ 70 marmottes étaient recensées sur cette île plus vaste que la Belgique. Six ans plus tard, leur population totale s’élevait à moins de 130 individus, dont environ 35 dans la nature dans une unique zone couvrant moins de 10 km2 et 93 élevés en captivité.

En 2008, la marmotte endémique de l’île de Vancouver (Marmota vancouverensis) a été classée « en danger critique d’extinction » par l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN).  Aujourd’hui, elle figure toujours dans cette catégorie regroupant les espèces confrontées à un risque extrêmement élevé d’extinction à l’état sauvage.

Vidéo de marmottes de l’île de Vancouver dans leur habitat naturel (images Vancouver Island Marmot Recovery).

Moins d’arbres, davantage de prédation

Selon certains chercheurs, l’exploitation forestière entraînant la disparition de l’habitat des rongeurs a également accru l’impact des prédateurs - essentiellement le loup (Canis lupus), le puma (Puma concolor) et l’aigle royal (Aquila chrysaetos) - sur les marmottes. Entre 1995 et 2005, leur prédation aurait représenté 80 % des causes de mortalité de l’espèce !

Lors de la première réintroduction, en 2003, trois des quatre marmottes relâchées ont d’ailleurs été tuées par un puma. La survivante a dûêtre capturée et remise en captivité ! L’année suivante, neuf individus retrouvèrent le milieu naturel avec davantage de succès. Ils furent 15 en 2006 puis 31 en 2006, etc. Financé conjointement par la province de Colombie-Britannique et des entreprises forestières, le programme a permis, à ce jour, le relâché de 490 spécimens.

La population sauvage de marmottes de l’île de Vancouver est aujourd’hui estimée entre 200 et 300 individus recensés dans 28 secteurs montagneux situés dans le parc provincial Strathcona, autour du mont Washington et aux environs de la ville de Nanaimo, sur la côte orientale de l’île.

LE GOLDEN HINDE, PLUS HAUT SOMMET DE L'ILE DE VANCOUVER

Fondé en 1911, le parc provincial Strathcona est l’une des trois zones abritant aujourd’hui des populations de marmottes de l’île de Vancouver. Couvrant 2.458 km2, il englobe les plus hauts sommets insulaires, dont celui du Golden Hindeà 2.197 mètres d'altitude (photo Keefer4).

« Depuis toutes ces années, nous nous sommes donné beaucoup de mal pour sauvegarder de nombreuses espèces dans ces paysages », souligne le biologiste Sean Pendergast, travaillant pour le ministère des forêts, des terres et de l’exploitation des ressources naturelles de Colombie-Britannique.

La mise en œuvre du programme de conservation a pris en compte le taux de reproduction assez bas de l’espèce et donc le nombre de marmottes susceptibles de voir le jour en captivité.

« Les marmottes ne se reproduisent pas à un rythme trèsélevé, précise Adam Taylor. Comme elles appartiennent à l’ordre des rongeurs, certains croient, à tort, qu’elles donnent naissance à une très nombreuse progéniture, comme les rats ou les écureuils. Or, en moyenne, les femelles mettent bas entre deux et quatre petits tous les deux ans. »

Sauvées par la captivité !

Lorsqu’à la fin des années 1990 le nombre total de marmottes sauvages chuta à moins d’une centaine d’individus, les spécialistes estimèrent peu probable un rétablissement spontané de l’espèce. Un plan d’élevage en captivité fut donc décidé.

Entre  1997 et 2004, 56 marmottes - 31 mâles et 25 femelles - furent  capturées. La plupart étaient des juvéniles, afin de limiter les perturbations sur les couples reproducteurs établis dans la nature.

Par précaution, ces individus furent répartis au sein de quatre établissements : les zoos de Calgary (Alberta) et de Toronto (Ontario), le centre de conservation de Mountain View - structure privée sise à Langley en Colombie-Britannique - et le centre d’élevage Tony Barrett Mount Washington créé en 2001 sur l’île de Vancouver. Ce dernier dispose d’une zone de quarantaine, étape préalable à tout relâché. Il sert aussi à acclimater les marmottes à l’altitude, à leur future alimentation dans la nature et au climat local. Ce centre permet en outre d’optimiser les relâchés en fonction des conditions météorologiques, par exemple lorsqu’une couche de neige inhabituelle bloque l’accès aux sites de réintroduction jusqu’en juillet.

MARMOTTONS DE L'ILE DE VANCOUVER

Jeunes marmottes de l’île de Vancouver nées en 2015 au zoo de Calgary (photo zoo de Calgary).

Selon le zoo de Toronto, en 2014, 551 jeunes issus de 162 portées avaient vu le jour en captivité depuis le lancement du programme d’élevage. L’établissement animalier de la plus grande ville du Canada a reçu ses six premières marmottes en 1997 et a enregistré plus d’une centaine de naissances, dont les neuf dernières en mai 2016.

Se fondant sur de précédentes réintroductions menées en Europe, les responsables du plan de conservation avaient initialement opté pour des relâchés annuels d’une vingtaine de spécimens, choisis en particulier sur des critères génétiques pour renforcer la santé de la population sauvage. Finalement, les relâchés ont été parfois plus importants, comme en 2013 avec un record de 85 spécimens réintroduits.

Les touristes, alliés des marmottes

Le protocole d’élevage réduit au maximum les interactions entre soigneurs et rongeurs. Les enclos évoquent le milieu naturel des animaux et les marmottes ont la possibilité d’hiberner. Certaines années, les conditions climatiques ont toutefois entravé le programme de réintroduction. Les marmottes relâchées en 2009 et 2010 ont ainsi subi une mortalitéélevée à cause de très importantes chutes de neige et de printemps exceptionnellement froids, limitant l’accès aux ressources alimentaires plusieurs semaines après la sortie de l’hibernation. En revanche, ces phénomènes extrêmes semblent avoir peu d’incidence sur les spécimens d’origine sauvage. Toutefois, selon les chercheurs, les marmottes nées en captivité survivant à la première hibernation auraient ensuite un taux de survie équivalent à celui de leurs congénères nés dans la nature.

MONT WASHINGTON SUR L'ILE DE VANCOUVER

Vue estivale du mont Washington (1.594 mètres) et de la station de ski de Mount Washington Alpine Resort (photo YubYub41).

En revanche, les prédateurs causent encore, dans certains secteurs, bien des tracas aux protecteurs des marmottes. Fin juin 2016, les biologistes ont annoncé la mort de 36 individus durant l’été précédent dans l’enceinte du parc provincial Strathcona. La plupart ont été victimes de prédateurs. Heureusement, la situation est plus réjouissante sur le site du dernier relâché en date. « D’après nos observations, la population de marmottes du mont Washington se porte vraiment bien, assure Cheyney Jackson, coordinatrice terrain pour la fondation. Cette zone est très fréquentée et nous pensons que cela contribue àéloigner les prédateurs et à favoriser la réussite du programme. »

Consolider la population

Trois autres espèces de marmottes sont présentes au Canada : la marmotte des Rocheuses (Marmota caligata) vivant dans les régions montagneuses de Colombie-Britannique, la marmotte à ventre jaune ou à ventre fauve (Marmota flaviventris) occupant les étages subalpins et les prairies de la Colombie-Britannique et de l’Alberta, et la marmotte commune (Marmota monax) dont l’aire de répartition canadienne s’étend de Nouvelle-Écosse sur la côte atlantique, jusqu'à l'Alaska. Ces trois espèces sont considérées comme une préoccupation mineure par l’UICN.

Le 4 juillet 2013, un couple de marmottes de Vancouver - baptisées Dagwood et Petunia - fut transféré d’Amérique du Nord en Suisse avec l’accord du gouvernement canadien pour être confié au parc animalier Marmottes Paradis, situéà quelque 2.000 mètres d’altitude sur les rochers de Naye, dans le canton de Vaud. Elles n’ont pas survécu et ont disparu en 2014.

Au Canada, le programme d’élevage des marmottes de l’île de Vancouver doit être poursuivi jusqu’à ce que les experts aient l’assurance que la population sauvage soit suffisamment robuste pour surmonter des événements imprévus et génétiquement assez variée pour le demeurer avec des interventions ponctuelles.

Voici le lien vers une vidéo de quelques-unes des marmottes nées en mai 2016 au zoo de Toronto :

Sources : Marmot Recovery Foundation, zoo de Toronto, zoo de Calgary, UICN, 24 Heures, zootierliste.de

Union européenne : la liste des « espèces exotiques envahissantes » enfin publiée

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Après des mois d’attente, la Commission européenne a publié, mercredi 13 juillet 2016, la liste des 37 « espèces exotiques envahissantes »– dont 22 présentes en France – contre lesquelles les États membres devront désormais intervenir.

D’ici moins d’un mois, le règlement européen - officiellement entré en vigueur le 1er janvier 2015 - commencera à s’appliquer.

Prévoyant d’interdire l’importation, la vente, la reproduction, la culture ou l’élevage de ces animaux et végétaux considérés comme menaçant la biodiversité européenne, ce texte était jusqu’à présent resté lettre morte faute de « cibles » clairement identifiées.

RAGONDIN A ZOODYSSEE

Ragondin en captivité au parc animalier Zoodyssée à Villiers-en-Bois, dans les Deux-Sèvres, en mai 2016 (photo Ph. Aquilon).

Les espèces concernées ne pourront donc plus être conservées, transportées, reproduites ou relâchées intentionnellement. En fonction de la propagation déjà observée, les États membres auront l'obligation de prendre les mesures nécessaires pour prévenir leur développement, éradiquer toute nouvelle invasion ou encadrer et gérer les populations déjà largement installées sur le sol européen.

Cette liste très attendue a fait l’objet de longues tractations, chaque pays entendant défendre ses intérêts propres. En décembre 2015, le Parlement européen avait officiellement dénoncé la timidité de la Commission et lui avait demandé de revoir sa copie. Bruxelles avait refusé… Afin de protéger son industrie de la fourrure, le Danemark a par exemple bloqué l’inscription du vison américain (Neovison vison) sur cette liste où ne figure pas non plus le robinier faux-acacia (Robinia pseudoacacia), jugé crucial pour la sylviculture et l’apiculture hongroises…

Concrètement, les décisions finales reviendront aux États membres. L'une des possibilités offertes par la réglementation européenne sera la capture et l’enfermement jusqu'à la fin naturelle de leur vie des spécimens sauvages. Les particuliers pourront attendre le décès de leur animal, sous réserve de ne pas encourager sa reproduction. De leur côté,  les vendeurs auront deux ans pour écouler leurs stocks.

IBIS SACRES

Ibis sacrés sur le littoral de l’île de Ré (Charente-Maritime) en  août 2009 (photo Vassil).

Des programmes de détection précoce dans les ports et les aéroports doivent être rapidement instaurés. Les animaleries, les commerces de plantes et les parcs animaliers seront aussi surveillés. À terme, il serait donc probable que ces espèces - dont certaines fréquemment présentées comme le raton-laveur, le coati roux ou l'ibis sacré - ne soient plus élevées dans les établissements zoologiques européens.

Voici la liste complète - susceptible d’être révisée en permanence - de ces 37 espèces.

° Végétaux : baccharis à feuilles d’arroche ou séneçon en arbre (Baccharis halimifolia), berce de Perse (Heracleum persicum), berce de Sosnowski (Heracleum sosnowskyi), élodée crépue (Lagarosiphon major), éventail de Caroline (Cabomba caroliniana), faux arum (Lysichiton americanus), grande camomille (Parthenium hysterophorus), hydrocotyle fausse renoncule ou hydrocotyle à feuilles de renoncule (Hydrocotyle ranunculoides), jacinthe d’eau (Eichhornia crassipes), jussie à grandes fleurs (Ludwigia grandiflora), jussie rampante (Ludwigia peploides), kudzu (Pueraria montana), myriophylle du Brésil (Myriophyllum aquaticum), renouée perfoliée (Persicaria perfoliata).

° Mammifères, amphibiens et chéloniens : coati roux (Nasua nasua), écureuil à ventre rouge ou écureuil de Pallas (Callosciurus erythraeus), écureuil fauve ou écureuil-renard (Sciurus niger), écureuil gris (Sciurus carolinensis), grenouille taureau (Lithobates catesbeianus),mangouste de Java (Herpestes javanicus), muntjac de Reeves (Muntiacus reevesi), ragondin (Myocastor coypus), raton laveur (Procyon lotor), tamia de Sibérie ou écureuil de Corée (Eutamias sibiricus), tortue de Floride (Trachemys scripta).

° Oiseaux et hyménoptères : corbeau familier ou corneille de l’Inde (Corvus splendens), érismature rousse (Oxyura jamaicensis), frelon asiatique (Vespa velutina nigrithorax), ibis sacré (Threskiornis aethiopicus).

° Poissons et crustacés : crabe chinois (Eriocheir sinensis), écrevisse américaine (Orconectes limosus), écrevisse à pinces bleues (Orconectes virilis), écrevisse de Californie (Pacifastacus leniusculus), écrevisse de Louisiane (Procambarus clarkii), écrevisse des marécages (Procambarus fallax), goujon de l’Amour (Perccottus glenii), pseudorasbora (Pseudorasbora parva).

COATI ROUX A LA RESERVE DE LA HAUTE-TOUCHE

Coati roux en captivitéà la réserve de la Haute-Touche, à Obterre dans l'Indre, en avril 2015 (photo Ph. Aquilon).

Sources : Commission européenne, Le Monde, Le Point, ats.

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